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Résumé

On n’a longtemps connu le nom de Jacques Martin qu’à travers la dédicace par laquelle Louis Althusser lui rendait hommage dans Pour Marx, où il reconnaissait sa dette envers son ami à propos du concept de problématique. Le mémoire de Martin sur Hegel (Remarques sur la notion d’individu dans la philosophie de Hegel), rédigé en 1947 sous la direction de Gaston Bachelard, révèle toute l’importance qu’il eut pour la pensée d’Althusser, mais aussi pour celle de son autre ami à la rue d’Ulm, Michel Foucault. Non seulement le texte de Martin présente une interprétation forte de la philosophie hégélienne, en montrant que Hegel aurait préfiguré, avant Marx, la critique de l’individu bourgeois, mais cette lecture couplée de Hegel et de Marx lui permet de mettre au jour un certain nombre de concepts et de thèmes qui seront déterminants pour la philosophie française des années 1960 : les concepts de problématique et de surdétermination, le thème du transcendantal historique, la critique de la lecture idéaliste de la dialectique hégélienne. Le mémoire de Jacques Martin s’avère ainsi être une pièce essentielle de la genèse de la philosophie française du second xxe siècle. Jacques Martin (1922-1963) est un philosophe français, ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, et proche ami de Louis Althusser et de Michel Foucault. Il a notamment traduit en français L’esprit du christianisme de Hegel (1948, Vrin).

Auteur

  • Jacques Martin (auteur)

    Né à Strasbourg en 1921, sous le signe de la Balance, Jacques Martin découvre très tôt la bande dessinée au travers des grands albums allongés de Buster Brown, par Richard F. Outcault, publiés chez Hachette. C’est au verso de ces pages qu’il fait ses premiers dessins ; la plupart représentant des avions (son père était aviateur) ou des personnages moyenâgeux.

    Cette passion pour le dessin naît en même temps qu'un goût immodéré pour l’Histoire. Son enfance chaotique se passe à cultiver ces deux jardins secrets en travaillant sans relâche à la maîtrise des techniques du dessin et à l'apprentissage de sa science de prédilection.

    Désireux d'entrer aux Beaux-Arts, dans l'optique de faire du dessin un métier, il ne parvient toutefois pas à concrétiser pleinement ce rêve. En effet, sa mère et ses tuteurs officiels l’orientent d’autorité vers les Arts et Métiers, où il reçoit un enseignement purement technique. Il en reconnaîtra lui-même plus tard l’utilité, contraint qu’il fut de se rompre aux rudiments de la perspective et de la descriptive. Cette première formation n’est sûrement pas étrangère à la rigueur obstinée dont Jacques Martin a fait preuve tout au long de son oeuvre et qui a probablement contribué à en faire l’un des trois principaux représentants de l’école dite « de Bruxelles », les deux autres étant Hergé et Jacobs bien sûr.

    La critique a légitimement rapproché le travail de ces trois auteurs qui, en plus de s’être beaucoup fréquentés et d’avoir collaboré en maintes occasions, partagent un idéal artistique fait de réalisme, de probité et de minutie. Une demi génération sépare Jacques Martin de ses prestigieux aînés. Il ne commence à publier qu'à partir de 1946, dans l'hebdomadaire Bravo où il crée, un peu par hasard, Monsieur Barbichou. Durant les trois années qui suivent, il multiplie les collaborations éphémères avec des publications bruxelloises et wallonnes conjuguant l'art de la bande dessinée et celui de l'illustration. Dans l'impossibilité de faire face à tous ses engagements, il se fait assister pour les décors et la mise en couleur de ses bandes dessinées par un graphiste nommée Leblicq. C'est de cette association que naît le pseudonyme Marleb, obtenu par contraction de Martin et de Leblicq. Cette collaboration prend fin au bout d'un an, mais Jacques Martin n'en continue pas moins d’utiliser ce patronyme masqué.

    Jusqu'en 1948, il alterne les séries réalistes avec les séries humoristiques. Le premier récit à suivre, dessiné pour Bravo est Lamar, l'homme invisible qui s'apparente fort à Flash Gordon dont les aventures paraissaient également dans l'hebdomadaire. Dans la foulée, il crée Oeil de Perdrix, nouveau héros dont la première aventure, Le secret du Calumet fut directement publiée en album. Vers la même époque, il signe encore une autre série humoristique dont la première histoire s'intitule Le Hibou gris et qui est prépubliée simultanément dans deux quotidiens belges. Reprise l'année suivante dans un hebdomadaire (Story), il lui donne une suite, Le Sept de Trèfle qui peut être considéré comme un premier brouillon de ce que sera La Grande Menace.

    Toujours dans ce même intervalle de temps, paraît La Cité fantastique, une bande dessinée ayant pour thème la guerre.

    Dès 1946, Jacques Martin conçoit un projet de journal pour jeunes qu'il baptise Jaky. Malheureusement le numéro un de l'hebdomadaire Tintin est sur le point de sortir, réunissant une impressionnante brochette de grands auteurs. Jaky échoue au fond d'un tiroir.

    Tout en poursuivant ses collaborations à Bravo et à Story, Jacques Martin pose sa candidature au Journal de Tintin. C'est en 1948, qu'il crée le personnage d'Alix, le proposant aussitôt à Raymond Leblanc, futur directeur du Journal de Tintin. Alix l'intrépide paraît en feuilleton dans le journal des 7 à 77 ans, à partir du 16 septembre 1948.

    En 1950, J

Auteur(s) : Jacques Martin

Caractéristiques

Editeur : ENS Éditions

Auteur(s) : Jacques Martin

Publication : 30 janvier 2020

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB]

Contenu(s) : PDF, ePub, Mobi/Kindle, WEB

Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB)

Taille(s) : 1,59 Mo (PDF), 1,56 Mo (ePub), 3,62 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3126, 3080

EAN13 Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9791036201943

EAN13 (papier) : 9791036201929

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