Comment fabriquer des chefs d’État ? Pour les hommes du « Sissy », tout le monde est suspect… Le « programme Phénix » ou la mise en fiches de l’horreur… Faux vampires, faux horoscopes et prestidigitateurs, devenus armes de la contre-insurrection… Avec les « forgeries », plus de vérité ni de mensonge… La manipulation des cerveaux s’appelle « mind control »… La « commission d’altération de la santé » planifie les assassinats… Toujours le même label : « made in CIA ». En ce siècle de sigles, les trois lettres C...I…A… sont parmi celles qui apparaissent le plus souvent dans les titres des journaux et sur les couvertures des livres. C, comme Central ; I, comme Intelligence et A, comme Agency. En clair : le service central de renseignement, de contre-espionnage et surtout d’action secrète, agissant directement sous les ordres du Président des États-Unis d’Amérique. Au fil des années soixante-dix, la CIA a paru vouée à des destins contraires : vilipendée et chargée de tous les péchés des USA au temps du Watergate et des « commissions d’enquête », réhabilitée et proclamée de nouveau indispensable après les événements d’Afghanistan. Au début des années quatre-vingt, où en est-elle ? Qu’en ont fait ses trente-trois années d’existence ? Quels hommes et quelles ombres habitent et hantent ses bureaux de Langley et ses « stations » du monde entier ? Avec, aujourd’hui, Les gens de la CIA, et bientôt Le temps de la CIA, Alain Guérin essaie de répondre à ces questions. Et à quelques autres. Avec la collaboration de Jacques Varin, et en utilisant la méthode du « renseignement ouvert », il tente de faire le point sur cette « compagnie » dont la nature et la tradition sont de ne reculer devant aucun moyen. Même les pires. Et surtout les plus inattendus…