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Résumé

Mobilisé le 26 août 1939, l’archéologue Michel Scalby n’a aucune disposition pour la guerre ; il a dû abandonner Odile, rencontrée peu de temps avant la mobilisation. Relativement « planqué » dans un poste en retrait des lignes, il a tout loisir de s’interroger sur la grandeur et l’utilité du « devoir » pour lequel on l’a pressenti et il a conscience davantage chaque jour de l’asservissement auquel on le contraint. De plus il se heurte à un certain capitaine Wasselet, ancien de 14-18, pour qui la guerre est une revanche sur un destin médiocre. Appelé au chevet de son père accidenté, Scalby arrive trop tard, et les carnets de guerre de ce dernier, découverts par hasard, le confirment dans un choix qu’il hésitait encore à faire : « il ne rejoindra pas ». Pourtant un oncle et sa mère l’en dissuadent. Arrive le 10 mai 40. Alors que la division monte vers la Belgique, des avions bombardent le convoi. Scalby aura enfin le courage et l’inspiration nécessaires pour venir à bout du cas de conscience qui ne cessait de l’obséder. Ce récit d’une désertion en 1940 est écrit dans le ton familier à Yves Gibeau : plein de verve et de naturel. Le drame de la conscience individuelle en face des obligations civiques atteint ici à son point culminant. Il ne s’agit nullement d’un livre contre l’armée, mais d’un conflit intérieur auquel le talent si personnel du romancier confère une tendresse exceptionnellement rare.

Auteur

  • Yves Gibeau (auteur)

    Né en 1916 à quelques kilomètres des lieux de la bataille de Verdun, Yves Gibeau, fils d’adjudant de carrière, devint un antimilitariste viscéral, un insoumis dans l’âme, dont les convictions pacifistes résonneront dans toute son œuvre. Mobilisé en 1939, prisonnier un an dans un stalag de Prusse-Orientale, Yves Gibeau parvient à se faire rapatrier en novembre 1941 et file aussitôt à Marseille. Il y mène une vie de bohème, semi-clochard, avant que, repéré par les recruteurs du STO, il ne se réfugie dans la ferme paternelle champenoise. Après-guerre, il devient chansonnier, joue aux côtés de Francis Blanche, et écrit son premier livre, ses souvenirs de prisonnier de guerre. Rogue et drôle, "Le Grand Monôme" paraît en 1947 chez Calmann-Lévy : c’est Raymond Aron qui en a recommandé la publication et qui présente le jeune auteur à Albert Camus, alors patron de "Combat". Il tâte du journalisme, écrit des chroniques de variétés et de music-hall et sympathise avec Boris Vian. Cet amoureux de la langue dont les écrivains favoris s’appellent Henri Calet, Alexandre Vialatte, Raymond Guérin, Emmanuel Bove et Antoine Blondin entre à "Constellation" comme correcteur, avant de passer secrétaire de rédaction à "L’Express" – journal pour lequel il compose les grilles de mots croisés. En 1950 paraît "Et la fête continue", et en 1952, son roman le plus célèbre, "Allons z’enfants…" Suivront "Les Gros Sous", "La Ligne droite" et "La guerre, c’est la guerre" : cette histoire d’une désertion en pleine guerre d’Algérie passe pour une provocation. C’est l’échec et Yves Gibeau va se taire jusqu’en 1983, où il publie un livre sur le Chemin des Dames avec des photographies de Gérard Rondeau. En 1988 avec "Mourir idiot", Gibeau rédige un roman tissé de souvenirs personnels. Le vieux réfractaire s’est éteint en 1994, à Roucy, village de sa Champagne natale où il s’était retiré.

Auteur(s) : Yves Gibeau

Caractéristiques

Editeur : FeniXX réédition numérique

Auteur(s) : Yves Gibeau

Publication : 1 janvier 1961

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]

Contenu(s) : PDF

Protection(s) : Marquage social (PDF)

Taille(s) : 116 Mo (PDF)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3442, 3435

EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782402542630

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