Contrairement à ce qui est parfois affirmé, le milieu de cour était baigné de culture nobiliaire et de culture littéraire. Par les renvois à l’emblématique, par les jeux de l’imaginaire, notamment les références au roman de la Table ronde et aux légendes familiales, les couleurs, les emblèmes, les cimiers, les housses des chevaux et l’ordonnance et la composition des suites permettaient aux participants des joutes et des Pas, comme dans les entrées, les banquets et autres missions représentatives ou diplomatiques, d’exprimer, sans négliger l’aspect poétique, leur politique dynastique, familiale, personnelle ou de circonstance. Ces différents aspects sont examinés à propos de trois fêtes de chevalerie organisées par le roi René en 1445, 1446 et 1449. L’étude est complétée de plusieurs annexes, en particulier un catalogue de tous les participants.