Résumé
Au regard de l’accroissement du chômage le travail noir semble offrir une issue, tandis que diverses formes d’autoproduction et d’entraide dessinent les sphères de l’autonomie et de la solidarité qui prétendent pallier l’essoufflement de l’État-providence. Dans la tradition de « l’anthropologie substantive » se constitue une typologie de l’économie informelle en trois « procès institutionnalisés » : travail noir, autoproduction et travail domestique, réciprocité et redistribution. Ces activités se déploient dans un cadre qui leur est propre (les réseaux, la famille, le voisinage) ce qui les distingue de l’économie marchande monétaire quoiqu’elles lui soient plus ou moins articulées. L’analyse économique invoque l’indemnisation du chômage et la pression fiscale pour expliquer le travail noir dont la théorie est fondée sur le critère du gain monétaire. L’extension de la notion de consommation, l’appréhension de la famille comme agent de production, mettent l’accent sur le critère de l’allocation du temps afin de rendre compte du travail domestique. La mesure comptable s’efforce de quantifier, au plan macroéconomique, selon des conventions disparates, des activités qui ne relèvent pas exclusivement de l’économique. L’approche sociologique des acteurs et des usages de l’économie informelle restitue la dimension institutionnelle et symbolique des échanges et de la production. Elle permet notamment d’appréhender l’entraide qui échappe au discours économique.
Auteur
Auteur(s) : Philippe Adair
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Auteur(s) : Philippe Adair
Publication : 31 décembre 1984
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)
Taille(s) : 1,46 Mo (ePub), 39,9 Mo (PDF)
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782402038966
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782402372299
EAN13 (papier) : 9782715711181