Les ferriers de la Puisaye font partie d’un ensemble beaucoup plus vaste d’établissements métallurgiques antiques. Ces ferriers ou amas de scories proviennent des débris d’anciennes forges qui produisaient le fer sans le secours des hauts fourneaux, des machines et autres inventions nouvelles. On les trouve généralement dans les bois. Ces établissements ont eu un développement immense et leur activité s’est poursuivie à travers une longue suite de siècles. François-Pierre Chapat, originaire de la Puisaye, nous révèle ce somptueux passé où plongent les racines de l’homme moderne que nous sommes devenus. Loin de s’adresser aux seuls spécialistes (les savants dit-on ne lisent que de doctes ouvrages et les communications de leurs éminents confrères), il s’adresse ici au lecteur qu’on dit anonyme, qui cherche à apprendre, pour savoir et aimer. La disparition rapide des derniers vestiges de l’industrie sidérurgique antique dans nos régions rend cet ouvrage plus précieux encore, car il permet de sauvegarder, à travers ce témoignage essentiel, les éléments anciens qui subsistent de cette époque, avant leur disparition totale. Une fois encore la Bourgogne, au passé si chargé d’histoire se révèle être un observatoire privilégié quant à la connaissance de l’archéologie industrielle et de l’industrie du fer de la période gallo-romaine à nos jours.