Connu dès la plus haute antiquité, le vin a accompagné les grandes civilisations du Bassin méditerranéen. Apprécié des pharaons et des souverains de Mésopotamie, il occupait une place de choix dans l’imaginaire des anciens Hébreux. Les Grecs en firent un symbole de civilisation, implantant la vigne autour de leurs colonies. Fins œnologues, les Romains utilisèrent le vin comme instrument de conquête et de domination, retirant d’énormes profits de son commerce. Si l’islam le rejette, le christianisme lui accorde un rôle liturgique essentiel. Lié au soleil et au feu par sa fermentation et son alcool, le vin exerce de multiples pouvoirs sur l’homme. Sa couleur et son bouquet séduisent, sa force libère l’esprit du corps et délie la langue. Mais cet ami se montre d’une rare perfidie avec qui en abuse. L’art et le langage illustrent également les liens intimes qui associent le vin à la femme, à la fête, au tombeau et à la résurrection. Un livre à consommer sans modération !