Arrêt sur image est posé sur votre table. La poésie de ce recueil est dans la mouvance des instantanés. Elle donne des nouvelles des mots et de leurs ciselures. C’est une balade dans le chemin ourlé de l’espérance. Ces mots mémoires tentent de dire la double face (farce) du temps de vie et du temps de mort. Au doigt de la Parque/le fil se noue. Des yeux voleurs offrent au lecteur les références constantes de la littérature. L’auteur dit là son plaisir, sa révolte et le chant des correspondances. Peindre les mots, son effort. Le pinceau est épais/et l’Écriture fait tache. Entre océan et musique, Rolande Haugmard dévoile les mémoires du silence, entre deux marées au jusant extrême et accompagne nos regards et nos pensées jusqu’au chagrin d’Orphée quand il se soumet aux ombres des fées. Ces rêves cerclés de lumière sont les plus sûrs douaniers pour balayer nos incertitudes de vivre. Prenez ce livre pour ce qu’il est, un passeport qui permet le voyage secret sous nos paupières fermées, ouvertes et éblouies.