Dans la poésie de Frank Holden, on peut deviner un visage essayant d’en masquer un autre ; c’est ainsi que la voix de François d’Assise ne manque jamais chez lui de se substituer à la voix de Kierkegaard. Élevé comme le second « dans la droiture des douleurs » mais enclin comme le premier, à discerner dans la Création plus d’un acte et d’un indice de la bonté de Dieu, Frank Holden tente de franchir cette contradiction de se tolérer double et un. André Marissel (in « Poètes Vivants »). À travers le monde humain, comme à travers le monde végétal et le monde animal, se lit un courage qui est élan, mais qui en même temps est fait de rage contenue. Jean Wahl Poésie « picturaliste » économe de mots, qui va au but d’une plume incisive et comme sûre d’elle-même. Jean-Pierre Rosnay (Nouvelles Littéraires) C’est l’adéquation de la pensée poétique à son expression… Cette pensée est dense, et elle résume des kilomètres de pensée discursive, dans le seul bond d’une image… Mais le mot garde son intégrité, son autorité ; il s’enchâsse dans l’expression, dans la phrase, pour la constitution d’une syntaxe poétique : ainsi l’honnêteté, la sobriété deviennent efficacité et prestige. Roger Secretain (La République du Centre)