1939-1973. Ce journal couvre un tiers de siècle, une période pleine de tumultes, de crises de toute nature, d’anxiétés et d’espoirs. L’auteur se trouve être tantôt acteur, tantôt témoin de ces épisodes mouvementés : il assiste impuissant et désespéré aux tentatives dérisoires des gouvernements vacillants de la IIIe République à la veille du deuxième conflit mondial, il participe à d’étranges négociations pendant la « drôle de guerre », après avoir été entraîné dans la « débâcle » il est à Vichy pendant quinze jours, puis il se retrouve à Washington en fin 1940, il rejoint le général de Gaulle à Londres en 1941, il vit les événements de cette phase angoissante de la lutte à Alger, à Washington, à Londres. Son Journal retrace ensuite le retour à Paris, l’immense effort de la reconstruction, la naissance de l’Europe unie, la conclusion des traités de paix, les débuts du pacte Atlantique, la sombre affaire de l’Armée européenne. Un an aux Nations unies, neuf ans d’ambassade aux États-Unis, au milieu des crises de Suez, de l’Algérie, de Cuba, de Berlin, du Vietnam, de l’O.T.A.N. et de tant d’autres sous les présidences successives d’Eisenhower, de Kennedy, de Johnson, sept ans de secrétariat général au Quai d’Orsay et de missions au Moyen-Orient, en U.R.S.S., en Inde, en Chine, en Algérie. De ces multiples péripéties, émerge la haute figure du général de Gaulle. Ses conversations avec l’auteur permettent de retracer les circonstances de l’une des étapes les plus passionnées de l’Histoire de France. Hervé Alphand n’en suit pas seulement les innombrables méandres ; il est aussi, au-delà des anecdotes, l’homme qui réagit devant ces événements démesurés, étonné d’être ou simplement de regarder et d’entendre.