Dans l'ombre des protagonistes d'Octobre, grandit un Géorgien taciturne et discret, losif Vissarionovitch Djougachvili, qui se fait appeler Staline ("d'acier"). À la mort de Lénine, en 1924, il gagne la lutte de succession opposant Trotski à l'ensemble des dirigeants bolcheviques. Dès lors, il va s'efforcer de plier la réalité soviétique à l'idée qu'il se fait d'un "monde de justes et d'égaux". À marche forcée, l'industrialisation et la collectivisation des campagnes vont de pair avec une répression constante, qui culmine dans les grandes purges de 1936-1938, où disparaissent les derniers Bolcheviks historiques. Dans la tourmente générale, Staline se veut le seul élément stable, le Guide, objet d'un véritable culte de la personnalité. La contribution soviétique à la Seconde Guerre mondiale lui confère un immense prestige, et lui permet de constituer un empire, qui fait de l'URSS l'une des deux grandes puissances mondiales. Staline meurt en 1953, mais le système qu'il a mis en place, en dépit de la déstalinisation, lui survivra jusqu'à la mort de l'Union soviétique, en 1990.