Résumé
La décennie 1970 a été celle des conditions de travail et de la démocratie industrielle, la décennie 1980 celle des groupes d'expression, cercles de qualité et autres cultures ou projets d'entreprise, on parle dans les années 1990 de changer l'organisation du travail. Au-delà des effets de mode, un même constat s'impose dans la gestion des entreprises : la participation des salariés conditionne largement les résultats en termes de qualité et de productivité globale. À l'inverse de Ford, un dirigeant moderne pourrait dire à ses ouvriers : « Je vous paie aussi pour penser. » Mais si le management moderne se doit d'être participatif, l'accord sur l'objectif n'empêche pas que subsiste une interrogation sur les moyens appropriés. Ce livre propose d'associer recherches empiriques et réflexion théorique. Fruit de plusieurs années d'enquête, l'analyse transversale est nourrie par des observations approfondies dans une trentaine d'entreprises. Pour la permière fois, les entreprises étudiées regroupent à la fois des grandes entreprises et des petites et moyennes entreprises présentant des pratiques contrastées et situées dans différents pays européens. Cette collecte de données effectuée en pleine période de mutations permet de montrer comment le développement de la participation est lié aux nouvelles tendances d'une « économie de l'offre » conduite à la diversification des produits et à la flexibilité des procédés. Mais elle révèle aussi les limites et les difficultés rencontrées afin d'en tirer des enseignements concrets. Il s'agit en fait de contribuer à une socio-économie de l'entreprise où les relations sociales et professionnelles sont mises en rapport avec la nature des marchés et des produits, l'organisation de la production et les systèmes techniques. La démarche comparative débouche sur la mise en évidence d'une liaison entre participation des salariés et nouvelles caractéristiques de travail productif, ce qui amène à formuler les hypothèses de constitution d'une appartenance productive ou d'émergence d'un nouveau modèle professionnel.
Auteur
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Jacques ROJOT (1941-2020) a été Professeur de gestion à l’Université de Rennes, puis du Mans avant de rejoindre l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il a été directeur de l’UFR de gestion et du DEA de Gestion des Ressources Humaines et de Relations Sociales. Il a rejoint en 2001 l’Université Paris 2 Panthéon-Assas où il a dirigé le LARGEPA et co-dirigé le CIFFOP. Il a également été Professeur invité dans de nombreuses Universités étrangères, en Asie, Amérique du Nord et Europe. Il a été conseiller d’établissement puis chargé de mission auprès du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, consultant auprès de l’OCDE et de la Fondation Européenne pour l’Amélioration des Conditions de Vie au Travail. Spécialiste des théories des organisations, des relations professionnelles et de la négociation, il a publié environ 150 ouvrages ou articles dans des revues académiques nationales et internationales. Il a créé la revue de Gestion des Ressources Humaines en 1991.
Auteur(s) : Jean-Louis Laville
Caractéristiques
Editeur : Vuibert (réédition numérique FeniXX)
Auteur(s) : Jean-Louis Laville
Publication : 1 janvier 1992
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)
Taille(s) : 1,07 Mo (ePub), 59,5 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3312, 3305
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782311599671
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782311599268
EAN13 (papier) : 9782711785513