Le récit réel d’un individu qui a migré du statut d’homme pour s’exiler en celui de robot, dans une écriture qui angoisse les trompeurs et qui détrompe les angoissés.
Ce livre relate l’histoire réelle d’un individu qui a migré du statut d’homme pour s’exiler en celui de robot. Ce livre n’est pas comme les autres. C’est une plainte contre X. J’écris pour affaire. Je ne veux pas tromper l’angoisse par l’écriture. Je veux que mon écriture angoisse les trompeurs et qu’elle détrompe les angoissés. L’angoisse poignante que nous ressentons est trompeuse. Il est grand temps de sortir de l’ornière de cette grande mystification qui nous tient traîtreusement en échec.
Un livre particulier qui nous invite à la réflexion sur notre monde contemporain, comme une main tendue pour sortir de l'ornière de la grande mystification qui nous tient en échec. Ce récit, nous dit son auteure, "vise à encourager l’oxygénation du cerveau".
EXTRAIT
Sous le ciel de ce monde, il fait obscur. Nos yeux se sont tellement adaptés à l’obscurité que la moindre lumière qui essaie de nous éclairer ne fait que nous aveugler et nous désorienter. Nous ne sommes plus qu’un attroupement de personnes menant la tolérance jusqu’à la faiblesse, la bonne foi (quand elle existe) jusqu’à la naïveté, l’amour de la vie jusqu’à la servitude, l’amour de la paix jusqu’à la lâcheté, l’amour de l’argent jusqu’au déshonneur, la niaiserie jusqu’à la bêtise. Après nos yeux, nos cœurs et nos cerveaux se sont alignés et adaptés à l’obscurité régnante. La méta-modernité se manifeste de plusieurs manières et impacte foncièrement notre relation aux temps, à la religion, à la technologie, aux autres. La lâcheté est alors adoptée comme technique de survie, l’ignorance comme courant de pensée.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Hafsa Zouag est née au Maroc en 1987. Fille d’enseignants, elle s’imprègne de l’amour des langues à un âge précoce. Polyglotte et papivore invétérée, elle partage son temps entre son métier d’ingénieur et sa passion d’écrire. Elle est la première à confronter les phénomènes de l’homo panurgicus lobotomisé et de l’étranger persécuté. Elle vit à Rabat avec son mari et son fils.