– Si j'acceptais, ça mettrait du beurre dans les épinards, c'est ça ? Pascal poussa un profond soupir. — C'est carrément les épinards que ça permettrait d'acheter. Le visage d'Ariel se crispa d'étonnement. — Mais, on n'est pas si fauchés ! Si ?... Son père secoua tristement la tête, et soupira de nouveau. Il ne savait pas trop comment s'y prendre pour exposer clairement la situation à son fils. En réalité, ni le père ni le fils ne comprennent vraiment bien cette affaire. D'un côté, il y a la petite salle de cinéma, qui n'assure pas vraiment leur fortune. Et, de l'autre, cette proposition providentielle qui épongerait toutes leurs dettes..., mais éloignerait Ariel de son père pendant un mois entier. Que devra-t-il faire ? Juste se prêter à une curieuse comédie. Tentant, bien sûr, mais inquiétant aussi...