Anaëlle, le jour de ses 18 ans, reçoit une lettre de sa mère biologique...
Comment réagiriez-vous si, le jour de vos 18 ans, vous receviez une longue lettre de votre mère biologique alors que vous avez été adoptée, quelques jours après votre naissance, avec pour seul renseignement, un prénom ? Cela ne troublerait-il pas votre vie ? Cela ne vous pousserait-il pas à faire des recherches ? Voilà toute l’histoire d’Anaëlle. Après la réception de cette lettre signée « Ta maman qui t’aime » commencent alors pour Anaëlle plusieurs mois de questions, de doutes, d’espoirs déçus, plusieurs mois où elle devra, malgré tout, continuer à vivre, plusieurs mois pour espérer reconstituer ses origines et se construire un avenir, tel un arbre qui ne peut se développer que lorsque ses racines sont bien ancrées.
Dans un roman à l'intrigue envoûtante, découvrez l'histoire d'une jeune femme à la recherche de ses origines et, surtout, d'elle-même.
EXTRAIT
La journée de dimanche s’est passée pour Anaëlle avec beaucoup de questions. Mais dans la solitude. Elle a très peu parlé avec ses parents, sa sœur et la famille qui avait dormi à la maison. Après le déjeuner, elle s’est enfermée dans sa chambre. C’était comme si tout à coup, elle prenait conscience qu’elle avait une histoire ; qu’elle aussi pouvait avoir des souvenirs de famille, autres que ceux de Marie et de Franck. Que son père et sa mère s’aimaient. Avant, elle avait tout imaginé, le bon mais aussi le mauvais : qu’elle était le fruit d’un homme de passage, d’une mère qui avait déjà trop d’enfants et qui n’en voulait plus, que sa mère avait été violée et que c’était pour cela qu’elle avait été abandonnée. Cela, elle pouvait le comprendre, mais ne pas savoir c’était affreux et puis, se dire que son père était peut-être un voyou violent, elle n’osait pas y penser et faisait comme si cela ne la perturbait pas d’avoir été adoptée mais au fond d’elle il y avait toujours cette petite voix qui demandait : mais qui es-tu en fait ? d’où viens-tu ? C’est un peu comme un être cher qui disparaît : ne pas savoir ce qui est arrivé c’est parfois pire que de découvrir sa mort. On a toujours un espoir, on s’imagine qu’il est quelque part et qu’un jour il va réapparaître. Ne pas savoir, cela empêche de faire son deuil.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Marie-Thérèse Denis est née en 1966 dans une famille d’agriculteurs, au cœur de la douceur angevine, avec de l’ardoise sous ses pieds et de l’ardoise sur son toit. Secrétaire, mère de trois filles, l’idée d’écrire lui est venue à la naissance de son deuxième enfant. Il lui a fallu ensuite plusieurs années pour finaliser son histoire. Aujourd’hui, revenue habiter avec sa famille près de l’endroit où elle est née, elle ressent le besoin de partager, de partager du ressenti, des émotions. Ecrire un livre c’est un peu se dévoiler…