La révolution culturelle bat son plein à Pékin, quand le journaliste progressiste Georges Benachen y arrive dans le sillage d’un groupe de nationalistes africains invités par le Comité chinois de Solidarité afro-asiatique. Mais sa mission n’est pas d’ordre purement journalistique. Il est aussi chargé de contacter Chen Wu-hsieh, président de ce Comité, qui a fait, indirectement, des avances aux services occidentaux. Entraîné par sa jeune interprète, Mademoiselle Wang, dans une aventure à la fois sentimentale et politique dont il discerne clairement les dangers mais non les buts, cahoté à travers les courants contraires d’un immense mouvement où tous prétendent et croient agir au nom de la pensée de Mao Tsé-toung, Georges mettra la main, bien involontairement, sur un terrifiant complot. Mais celui-ci est-il dirigé contre ses objectifs présumés, les bases américaines au Vietnam, ou contre ses auteurs mêmes par la faction qui veut les perdre ? C’est toute l’ambiguïté et la complexité de cette révolution chinoise dans laquelle l’auteur, un ancien de Pékin, nous fait pénétrer. Ce vaste kaléidoscope de la tragédie chinoise nous fournit une clef pour mieux comprendre des événements dont seule la surface est apparue dans la presse occidentale.