Des réflexions et des tranches de vie poétiques, tissées de nostalgie, d'exil, de rêve et d'amour.
Les poèmes abordent souvent les questions existentielles : le sens de la vie, l’utilité de la poésie, les rapports humains (guerres, attentats, écologie, fraternité, famille, amour). La question de l’exil est également un thème récurrent. Lors de sa jeunesse en Égypte, l’auteur avait la nostalgie de sa Bretagne natale. De retour en France, les vastes déserts lui manquent également. Il s’identifie sans peine aux migrants contraints de quitter leur pays. Le vide du désert est également présent dans certains poèmes d’amour : le vide sentimental, la dépression suite à la séparation de ses enfants après un divorce douloureux, mais enfin la découverte de la passion et du grand amour à 50 ans, à laquelle on doit des poèmes plus optimistes. Nostalgique de la poésie engagée sous l’occupation d’Éluard, René Char, Aragon, l’auteur s’interroge sur le rôle politique du poète aujourd’hui, sa place dans la société comme juge moral ou bâtisseur d’utopies.
Quand le poète interroge sa place dans la société et les relations humaines avec sensibilité, cela donne un recueil de poésie des plus inspirants !
EXTRAIT
Printemps infertiles en terres arables
Une colline regarde passer les soupirs D’exubérants volatiles d’acier arrosent le paysage Des divinités syncopées dansent à s’en étourdir La rédemption passagère imite le chant des présages.
Ici des cataclysmes ignorés, car trop vraisemblables Là-bas des ailleurs au parfum d’exubérance Où la terre promet mieux que leur sable Où il y a des guirlandes aux frontières de leurs errances.
L’improbable s’estompe au point que l’on croit avoir rêvé J’envie les saisons qui, elles, ressuscitent parfois L’insurrection du printemps a un goût de liberté inachevée La fuite en avant sacrifie la mémoire sur l’autel de la foi.
Ils ont égrainé leurs enfants comme des raisins de Corinthe Prisonniers de la route, otages des vents, Il n’y a pas de moissons lorsqu’on sème dans les plaintes Ils se sont soulevés pour ne pas vivre couchés au Levant.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Quimper en 1965, Éric Quintric-Divérrès a vécu de longues années en Afrique du Nord, dont 27 ans en Égypte, son pays d’adoption, où il enseigne l’économie à l’Université Américaine et collabore comme journaliste à plusieurs organes de presse en français, anglais et arabe. Passionné de déserts, il habite avec les bédouins et explore le Sahara en camion, 4x4 ou à moto. Ses loisirs sont consacrés aux championnats d’apnée, de karaté et de rugby. De retour en France en 2013, il décide de se consacrer à l’écriture.