Au cinéma comme ailleurs, il n’est d’histoire que réécrite, fantaisiste, fantasmée, trouée, transgressive. Comment, dès lors, inciter à la découverte quand parler d’une œuvre ne revient qu’à parler de soi ? C’est tout l’enjeu de cette chronologie de films qui préfère la curiosité aux frontières, l’enthousiasme à la gravité, le je(u) à la pédagogie, les manques à l’exposé comme les digressions au déjà-lu. En somme, un ouvrage où mettre le nez au rythme souhaité, dans le sens désiré, sans impciératif d’exhaustivité, pour une errance dont le lecteur serait le héros. Et si notre personnalité influence évidemment nos choix de spectateurs, la réciproque est aussi vraie : on voit un film avant de voir par un film. En d’autres termes, nous sommes ce que nous voyons. Je m’appelle Paul, John, Monika, Scottie, Mark… et papa. Et vous ?