À la suite d'un rendez-vous manqué, le narrateur reçoit de sa maîtresse une lettre, où elle lui avoue qu'elle est fiancée. Après l'avoir revue une dernière fois, il commence à écrire sur son amour, avec l'espoir modeste, ce faisant, de souffrir moins, tout en s'efforçant de voir clair dans sa peine. Trois mois plus tard, il met le point final à cette sorte de journal qui l'a aidé à vivre un moment difficile de sa vie et tire la conclusion – peut-être provisoire – de sa mésaventure. Dans ce récit – commentaire d'une passion déçue – Jean-Claude Brisville ne sacrifie jamais la sensibilité à la lucidité. C'est précisément l'équilibre subtil entre cœur et raison, tendresse et intelligence, chaleur des sentiments et pureté du style, qui donne à ce livre d'une esthétique très sûre, sa facture singulière, faite d'émotion et de maîtrise.