En plaçant Pie X sur les autels, l’Église a voulu honorer le Pontife qui, au milieu de la gloire due à son rôle de pasteur des peuples chrétiens, a su offrir sans cesse l’exemple des plus hautes vertus. Mais, s’appuyant sur le faux contraste de pape “religieux” et de pape “politique”, on a trop facilement réduit sa figure à quelques traits, magnifiques certes, mais simplifiés à l’excès. Pie X fut, certes, un Pontife bon, pieux, accessible et modeste, mais il fut aussi un authentique administrateur de l’Église, un des maîtres les plus fermes de la doctrine chrétienne. On lui doit quelques-unes des encycliques qui nourrissent encore l’action des catholiques. Sa vie prouve son action féconde : il suffit de le voir agir au séminaire, aux Évêchés de Mantoue, de Venise, et sur le trône de saint Pierre. Cette existence vouée au bien des âmes méritait d’être proposée en exemple au monde entier, comme l’a demandé Sa Sainteté Pie XII.