Le même jour, à la même heure, trois redoutables malfaiteurs s'évadent des prisons de France. Parmi eux Jean-Paul Faline, tueur intelligent qui a souvent déjoué les plans de la police. Cette triple évasion est aussitôt considérée comme le résultat d'un complot. Mais dirigé par qui et contre qui ? Dans le même temps une crise de régime menace le pays. Le Premier ministre, René Charas, brillant, fonceur, — un peu trop peut-être — entre en conflit avec le président de la République, Jacques Monteaux, fortement imbu de son pouvoir et peu disposé à le partager. Personne ne songe au début à lier les deux événements. Mais, huit jours plus tard, devant trois cents personnes, Faline aidé de ses deux complices enlève René Charas. Pour qui ? Pour le groupe terroriste qui l'a aidé à s'évader ? Pour lui-même et pour la rançon qu'il demandera, et la libération de sa maîtresse, Sarah, une terroriste allemande ? La France vit à son tour une affaire Moro. Mais elle est bien différente du drame italien. Dès le départ, le chef de l'État a proclamé son intention : conformément à une décision approuvée à l'unanimité depuis fort longtemps, on ne négociera pas avec les ravisseurs. Charas a laissé lui-même une lettre : il préfère mourir plutôt que d'être libéré contre une rançon...