C’est à partir de la conscience d’un mystère que l’homme s’interroge, réfléchit, cherche, croit ; l’essentiel à la fois lui échappe et le fascine. Là où il s’agit de ce qui importe vraiment, nous ne savons pas et nous ne possédons d’autre clarté que la conscience aiguë et douloureuse de ce non-savoir, et qui pèse sur tout autre savoir. Mais il nous est permis d’espérer — c’est notre foi — qu’à partir de ce non-savoir, peut s’inaugurer un savoir d’un tout autre ordre. C’est de l’accueil de la nuit, de sa traversée, que peut naître notre lumière la plus précieuse. C’est autour de la notion centrale du mystère, que gravitent les thèmes du « Dieu de notre nuit ». Un premier chapitre, Religion et mystère, s’efforce de saisir le phénomène religieux à sa source : le mystère du monde et de l’existence. Le second chapitre, Les approches du mystère, est une réflexion sur l’Absolu : ce qu’est l’Absolu, nous ne le savons pas, meis certaines expériences existentielles, comme l’amour, la mort, la souffrance, présentent un caractère d’absolu, et constituent une étape importante dans la découverte du mystère de Dieu. Le troisième chapitre, Le mystère humain, restitue la problématique religieuse à l’intérieur des grands thèmes qui structurent la vie personnelle : la relation, la liberté, le bonheur, l’amour, la condition corporelle. Enfin, le dernier chapitre, Le mystère du monde, essaie de déterminer la portée exacte de la connaissance scientifique : quelque spectaculaires que soient — et que puissent être à l’avenir — les progrès réalisés par la science, ils ne pourront jamais abolir l’aspect invinciblement mystérieux du monde, qui est une source du sentiment religieux.