Résumé
L’homme est violent par nature, comme tout être vivant. Car la violence est l’expression de la force expansive de la vie. Il suffit de voir les mauvaises herbes envahir si vite un jardin mal entretenu pour mesurer cette puissance explosive de la vie. Mais entretenir un jardin, c’est autant arracher les mauvaises herbes — donc leur faire violence — que cultiver les bonnes. Il y a donc une bonne violence et une mauvaise. Le malheur, c’est que ni la raison ni la conscience morale ne permettent de les départager. C’est la même violence qui paraît comme un acte héroïque et créateur aux uns, ou barbare et destructeur aux autres, suivant le camp auquel appartiennent les uns ou les autres. C’est la violence des autres qui nous paraît coupable, et la nôtre légitime, souvent même comme un devoir sacré. Si le problème de la violence est si complexe et difficile à résoudre, l’auteur pense qu’il peut être éclairé par celui de la puissance. Car il est dangereux pour l’homme d’être puissant : la puissance incite toujours à l’abus de pouvoir et à l’injustice, celle-ci provoque la révolte et la violence, qui, à son tour, confère la puissance. La violence coupable est celle qui vise à la puissance. Or notre civilisation occidentale moderne exalte par-dessus tout la puissance de l’homme, celle que lui confèrent la science et la technique, même la psychologie. Ce sont les sources de la sagesse qu’il faut retrouver.
Auteur
Auteur(s) : Paul Tournier
Caractéristiques
Editeur : Delachaux et Niestlé (réédition numérique FeniXX)
Auteur(s) : Paul Tournier
Publication : 1 janvier 1977
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 65,2 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3442, 3435
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9791036910852