Tous à mi-temps et pourquoi pas ? Si l'on pense que la relance économique ne suffit pas à résoudre le problème du chômage, que les travaux fastidieux ou épuisants ne seront pas supprimés d'un coup de baguette magique, il faut aller plus loin. Pourquoi ne pas envisager une autre répartition des tâches à l'intérieur du couple et de la société ? Il ne s'agit pas ici de simples réformes indispensables, mais d'un scénario pour l'avenir destiné à provoquer critiques et suggestions. Imaginer n'est pas un luxe, c'est un réflexe, un acte de survie. Renoncer à faire des projets, renoncer à vouloir peser sur le cours des choses, serait reconnaître qu'on se laisse porter par les événements, condamné à suivre en maugréant, en attendant la retraite, poussé comme un bouchon sur l'écume des jours. Impuissant. Tous à mi-temps, c'est réalisable maintenant. À partir de là, naît, comme d'une réaction en chaîne, un projet de société : le scénario bleu.