“Un Blanc ne peut impunément s’aventurer seul sous cette frondaison vierge où le péril est partout. C’est le serpent minuscule qui fait mourir en quelques secondes, les milliards de moustiques qui harcèlent 24 heures sur 24, les fourmis d’une espèce particulièrement redoutable, la raie au dard empoisonné, les piranhas (poissons carnivores) capables de dévorer un bœuf entier en trois minutes. Le danger vient aussi des tonnes de bois mort qui s’effondrent d’un seul coup d’une hauteur de 50 mètres, des belles plantes aux exhalaisons toxiques, de la feuille qui brûle, de l’herbe à grains en forme d’hameçons qui arrachent des lambeaux de chair, de la chaleur, de l’humidité, de la faim, de la peur, de la solitude” Cinq mois chez les Sorciers de Claude Pezin relate l’aventure exceptionnelle que cet audacieux a vécue dans les jungles guyanaise et brésilienne, guidé par une poignée d’indiens Roucouyennes. Il a parcouru des milliers de kilomètres en pirogue ou à pied, se taillant un chemin dans une brousse inextricable, traversant des marais pestilentiels au prix d’efforts surhumains, luttant contre le flot impétueux des rivières en crue de l’Amazonie » On revit avec lui ses angoisses, ses démêlés avec les sorciers qui ont tenté de le garder prisonnier, sa rencontre avec les chercheurs d’or brésiliens qui s’entre-tuent pour quelques pépites, sa rencontre aussi avec les fameux Oyaricoulets, ces terribles Indiens tatoués au fer rouge. - Retiendrez-vous là-bas, un jour, Claude Pezin ? - Jamais. Même si l’on m’offrait tout l’or de la Banque de France ! Mon pays que j’ai quitté sur un coup de tète, la civilisation dont je croyais avoir à me plaindre, c’est en courant que je suis venu les retrouver !