Le poste de Yen-Tho était condamné. Sa garnison aussi. Elle le savait depuis longtemps. Son chef, le lieutenant Lemeur, comme les autres Avec DURER JUSQU’AU CONVOI, Piet Legay nous faisait assister à l’encerclement progressif et inévitable du petit poste indochinois par les partisans du Viet-Minh. Cette fois, les hommes de Lemeur n’espèrent plus durer aussi longtemps. Ils n’ont plus qu’un mot d’ordre en tête : DÉCROCHAGE A L’AUBE. Décrocher, soit, bien que cela soit une opération-suicide quand on n’est plus que dix-huit soldats contre quelques centaines. Mais, après, il faut rejoindre le gros des troupes à travers une forêt grouillante d’ennemis. Et, sur la route à suivre et la méthode à appliquer, Lemeur et ses hommes se heurtent, une fois de plus, durement. Dès lors, ce n’est plus seulement l’effrayante odyssée des survivants de Yen-Tho que Piet Legay nous raconte, mais aussi et surtout le drame qui gronde au cœur de chacun de ces hommes condamnés. Leur survie au sein d’une région entièrement contrôlée par l’ennemi tient déjà du prodige. Mais plus encore qu’ils parviennent à rester, jusqu’au bout, une unité combattante. Lorsque enfin la dernière garnison de la Haute-Région, ou ce qu’il en reste, s’arrache aux innombrables pièges qui la guettent, ce n’est pas seulement un roman de guerre qui se termine. C’est aussi, à sa manière, une tragédie.