Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu. Au cours d’une vie toute entière consacrée à l’éducation des enfants, Simonne Lacapère a accumulé une science certaine. Elle pourrait écrire un très gros livre, bourré de citations, de références, de statistiques et user d’un de ces langages savants compris des seuls initiés. Simonne Lacapère, que les enfants qu’elle avait recueillis pendant la guerre appelaient Abeille est restée fidèle à elle-même. Sans élever la voix, la grand-mère qu’elle est devenue rappelle aux parents que l’enfant, puis l’adolescent, pour devenir des adultes valables ont finalement besoin de beaucoup de soins. Elle sait parfaitement tout ce que les spéculations des savants chercheurs nous ont apporté, mais pour avoir tenu tous les rôles, elle sait aussi qu’il y a loin des théories à la réalité de tous les jours. Ce qu’elle écrit, c’est une lettre amicale et chaleureuse aux parents, « ces aventuriers du XXe siècle » qui y trouveront tout ce qu’il faut savoir pour que la traversée soit heureuse.