Résumé
L’Estrange, comme un homme perdu dans le coma, ne se rappelle plus le but de sa visite à Montréal. Qui est-il ? Que cherche-t-il à préserver dans les méandres de sa mémoire alors que tout son passé se dérobe à lui et s’envole en fumée ? Que reste-t-il du temps écoulé, des êtres chéris, des gestes accomplis, quand tout s’efface et glisse dans l’oubli ?J’attendais.Là, dans ce square tranquille, envahi de parfums végétaux. J’avais déjà oublié que je rêvais.J’attendais et j’ignorais quoi. J’ignorais qui. J’ignorais qui j’étais même. Cela ne m’inquiétait pas. Puis, je crus me rappeler que je me trouvais à Montréal, au Canada, au pays de Maria Chapdelaine. Qui était Maria Chapdelaine ? Je l’avais oublié. Qu’étais-je venu faire à Montréal ? Paradoxalement, c’est pour répondre à cette question que je me trouvais ici. Pourquoi êtes-vous venu à Montréal ? Pour savoir pourquoi je suis venu à Montréal.J’attendais.Mal à l’aise, je tournai sur moi-même dans la nuit, cherchant un semblable. J’attendais un semblable, claudicant sous les étoiles comme un homme perdu. [extrait]« La littérature québécoise de fiction aujourd’hui est parfois très obéissante, composée d’œuvres qui, sans manquer d’ampleur ou de vision, disent oui au réel, à l’ordre des choses, et rechignent un peu à se risquer là où la raison dérape, bref, là où tout est possible. Jérôme Élie, lui, semble vouloir nous dire que le réel ne s’arrête pas là, qu’il pourrait même ressembler à une caisse à double fond, cachant d’autres profondeurs, d’autres vérités. L’Estrange dans sa nuit nous le prouve à sa manière. Le lecteur qui s’y aventure s’enfonce lentement, comme un scaphandre, dans le fossé séparant le rêve de la réalité. »Benoit Jutras, Magazine VOIR« Jérôme Élie se démarque par la qualité de son écriture et la profondeur de ses préoccupations. Une narration d’un type singulier,[…]. Élie surprend par son imagination. »Osée Kamga, Magazine Ici
Auteur
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Les romans de Jérôme Élie nous entraînent dans un univers à la fois fabuleux et fantastique, un monde des limites où tout n’est que vertige et illusion, au-delà de l’apparente vérité.Dès son premier livre, paru en 1994 sous le titre audacieux de Dieu en personne, la critique n’a pas manqué de saluer le grand talent de Jérôme Élie :« œuvre originale, fascinante », écrivait Réginald Martel dans La Presse. Jacques Allard ajoutait dans Le Devoir : « Jérôme Élie impressionne par la hauteur de son ambition. »En 1996, lors de la parution de La Morte du pont de Varole, Réginald Martel déclarait : « Jérôme Élie nous monte un bateau dont la figure de proue a l’inquiétante beauté du diable. »« L’Homme qui pesait plus lourd nu qu’habillé, [paru en 1999] serait donc également un roman carnavalesque, une farce au second degré où surgit de loin en loin une critique acerbe du monde contemporain, où sont moqués la publicité et ces personnages publics, si friands des micros et des caméras. […] C’est une superbe interrogation de notre rapport à la connaissance, à la réalité », écrivait Robert Chartrand dans Le Devoir.
Caractéristiques
Editeur : Éditions de la Pleine Lune
Publication : 16 février 2012
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF], Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub)
Taille(s) : 1,42 Mo (PDF), 614 ko (ePub)
Code(s) CLIL : 3442, 3443
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782890242760
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782890243675
EAN13 (papier) : 9782890241695