La Révolution de Février était à peine achevée que le Gouvernement provisoire décrétait ce qui suit : « Nos possessions d’Afrique font désormais partie du territoire français. » Et l’Algérie reconnaissante accueillait par de bruyantes acclamations, cette promesse solennelle, spontanément donnée, et dont l’exécution devait assuer la prospérité de la colonie.

Si cette promesse est restée, jusqu’à ce jour, à l’état de lettre morte, c’est qu’à mesure que les idées généreuses s’effaçaient au vent de la réaction, que les actes émanés du Gouvernement provisoire étaient systématiquement annulés, l’existence de l’Algérie n’était plus, pour les gouvernans d’une autre époque, qu’une question toute secondaire.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.