Ce fut à Baylen que nous déposâmes nos armes, avec un déchirement de cœur que je ne puis exprimer. Pour comprendre quelle poignante douleur nous dûmes ressentir, il faut être vraiment Français et se trouver en pareil cas... Quoi qu’il en soit, après avoir accompli ce douloureux sacrifice, l’escorte espagnole qui devait nous conduire s’empara de nous et nous fit avancer au milieu d’elle, jusqu’à Moron.

Il est incroyable combien, pendant cette première marche, nous eûmes à souffrir de la part d’une populace effrénée qui se ruait sur notre passage.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.